We Are Enfant Terrible :
Le son de ces Lillois donne l'impression de voir rejouer organiquement la BO d'un jeu vidéo halluciné et crade. Rarement electropop aura été à ce point euphorique et triste dans un même élan. Musique "électroniquée" et pourtant farouchement physique, elle se rapproche fatalement de la noirceur des Crystal Castles, mais avec un sens pop moins saboté, moins maladif, qui offre une ambiguïté séduisante à ces chansons à la fois revêches et aguicheuses, métronomiques et fragiles. Leur deuxième album, qui sortira fin septembre, voit leur instrument fétiche, la Game Boy, concurrencée par les synthés analogiques, pour un son moins 8-bit, mais le trio mixte reste un objet artistique et musical non identifié qui s'amuse à brouiller les pistes et garde cette furieuse envie de s'exprimer sur scène.
Kakkmaddafakka :
Produits par Erlend Øye, moitié des Kings Of Convenience et leader des Whitest Boy Alive, et signés sur son label Bubbles (sur lequel ils viennent de sortir leur troisième album), les Kakkmaddafakka nous viennent de Bergen en Norvège. Formés par 6 frères et amis, ils sont jeunes (d'où leur nom, à prononcer très classieusement "Cock Mother Fucker") et ont un don pour être un sacré antidote à la morosité ambiante, capables de faire sourire un dépressif la corde au cou... Leur recette ? Une pop légère comme l'air, avec des influences electro-rock-indie-funk-disco-garage, où les Klaxons se tapent ABBA, où les riffs imparables soulignent des mélodies faciles, prêtes à faire danser frénétiquement. Entêtant et d'une efficacité redoutable !
Billet téléchargeable sur mobile
Organisateur : Association Songo