Trois garçons dans l'ombre, éblouis par le soleil de leur premier succès Photomaton aiment satelliser des voix féminines. Mais comme l'écrit Lewis Carroll « ils ont l'air sages eux les enfants sages, mais méfiez vous des images ». Car derrière une douceur affichée, la puissance du Jabberwocky gronde… Comme un mariage en grande pompe entre les beats intransigeants et un piano organique. Une sorte de rumeur nocturne qui se dégage et donne aux morceaux une teinte singulièrement joyeuse et mélancolique à la fois. Voilà le monstre qui sort de sa planque pour faire rêver et vous réserve des surprises qui flirtent avec l'électro pure et simple !
“This is the future”, répète frénétiquement Sarah Barthel sur le morceau Make a Fist. Avec son vieil ami Josh Carter, elle semble effectivement viser quelques horizons encore vierges.
Claviers post-rock, rêveries electro-pop ou souvenirs shoegaze : les deux Américains de Phantogram s'arment en explorateurs d'une certaine transcendance, si l'on en juge par l'écho de ces mélodies volatiles et possédées.
Il n'y a qu'à l'ombre d'un sommeil fragile que l'on puisse se permettre d'entremêler pop, électronique, boucles hiphop, folk et basses funk, le tout avec une insoutenable légèreté.
Isaac Delusion fait une musique somnambule.
Faite de ballades oniriques, toujours ces paysages flous, grandes étendues indéfinissables et aussi le temps qui file entre nos doigts, l'envie de voir ailleurs. C'est un joyeux mariage de genres spontané - une infinité d'horizons musicaux, un sample ou une mélodie choisis juste pour l'émotion, et tout part de là. Ecouter Isaac Delusion, c'est éteindre le réveil pour rêver encore 5 minutes.
Organisateur : REMCA - La Cartonnerie